Célébration de la Journée Africaine de Lutte Contre la Corruption (JALCC) 2025

Antananarivo, le 11 juillet 2025 – Madagascar à travers le Système Anti-Corruption (SAC), célèbre la Journée Africaine de Lutte Contre la Corruption(JALCC) avec le thème: « Promouvoir la dignité humaine dans la Lutte Contre la Corruption (LCC) », et en choisissant des sous-thèmes alignés sur la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) 2025-2030.

Pour marquer cette célébration, le SAC a promu une approche globale et inclusive de la LCC en mettant la dignité humaine au centre des stratégies et des actions. Et ce à travers la promotion de la SNLCC 2025 – 2030 et la mise en lumière de la complémentarité des missions et actions des entités du SAC dans sa mise œuvre.

L’objectif de cette journée étant également d’impliquer toutes les parties prenantes à savoir les institutions, les jeunes, l’Organisations de la Société Civile (OSC) et les leaders religieux dans une dynamique de collaboration et de co-responsabilité. Dans le cadre d’une conférence-débat organisée en marge de cette célébration, cinq intervenants ont suscité une réflexion collective sur la promotion de la dignité humaine dans la LCC et dans la mise en œuvre de la SNLCC 2025-2030, et ont formulé des
recommandations concrètes pour renforcer l’impact des interventions sectorielles et citoyennes dans la LCC.

Monsieur RAZAKAMANANTSOA Gaby Nestor – DG du BIANCO, Représentant du SAC (CSI/BIANCO/SAMIFIN/PAC/ARAI) a développé la SNLCC 2025-2030, les avancées et défis de la lutte institutionnelle avec des illustrations de la complémentarité entre agences et son impact sur la dignité humaine. Il a
particulièrement insisté sur la complémentarité institutionnelle, l’intégrité, la synergie des actions de LCC, la gouvernance et la dignité humaine ;

Monsieur Andria RAZAKANDREMA – Responsable de la Structure AntiCorruption (STAC) auprès du Ministère des Affaires Etrangères et représentant des STAC, quant à lui, a présenté les actions concrètes de promotion de la dignité humaine dans les ministères et a partagé les bonnes pratiques.

Madame ABRAHAM Shleythia Florence – Etudiante Master 1 en Licence de Droit Privé, Représentants du Réseau d’Honnêteté et Intégrité (RHI) a dressé un état des lieux de la promotion de la dignité humaine en milieu scolaire/universitaire, tout en exposant les attentes et perceptions des jeunes et en proposant des pistes d’engagement citoyen pour la dignité humaine dans la LCC ;

Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE – Présidente fondatrice de l’ONG IVORARY, représentante de l’OSC a fait un partage de la situation actuelle de la dignité humaine dans la société malgache. Elle en a profité pour exposer les attentes et perceptions de l’ OSC, et a proposé des pistes d’engagement citoyen
pour une meilleure considération de la dignité humaine dans la LCC ;

Pasteur Hubert RAKOTOARIVONY – Consultant en leadership et conférencier, écrivain, représentant des personnalités morales (Leaders religieux) a analysé les freins à la promotion de la dignité humaine. Il a tenu à proposer le rôle des églises et leaders religieux pour y remédier.

Par ailleurs, durant son allocution, Monsieur Jean Louis ANDRIAMIFIDY, Président du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) a soulevé quelques problématiques liées à la promotion de la dignité humaine dans la LCC à Madagascar. « Comment parler de dignité quand un citoyen doit payer un pot-de-vin pour accéder à un soin médical, un droit fondamental ? Comment parler de dignité quand l’avenir d’un enfant est bradé contre une place à l’école obtenue par favoritisme ? La corruption instaure une relation de pouvoir asymétrique et humiliante. Elle contraint le citoyen à la posture du suppliant, niant ainsi son statut et sa valeur. » a – t – il martelé. De son côté, le Ministère de la Justice lors d’une intervention a cité les réformes profondes engagées afin de garantir l’indépendance des institutions en rapport avec la promotion de la dignité humaine dans la LCC. Et cela en modernisant l’administration publique à travers le développement de la dématérialisation des services, le renforcement des mécanismes de contrôle interne et la promotion de la culture de transparence dans les institutions. Quant à l’Union Africaine, ayant instituée cette journée, n’a pas manqué de rappeler que la dignité humaine doit être à la fois le fondement et l’objectif des efforts de lutte contre la corruption.

Notons que la pérennité et l’efficacité de la LCC repose sur une implication effective de tous les acteurs de la société : dirigeants élus ou désignés, agents de l’Administration publique, politiciens, membres du Secteur Privé, acteurs issus des Organisations de la Société Civile, jeunes, … En marge de cette célébration, les cinq entités du SAC ont mis un accent particulier sur les actions de promotion de la dignité humaine dans la Lutte Contre la Corruption, mises en œuvre par les ministères via les STAC via un concours.