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RESUME EXECUTIF





                  Le décret n° 2006-207 du 21 mars 2006 portant création du Comité pour la Sauvegarde de
                  l’Intégrité, modifié et complété par le décret n°2016-034 du 20 janvier 2016 et le communiqué
                  du Conseil des ministres du 5 février 2020 ont relancé la dynamique de la Politique Nationale de
                  Bonne Gouvernance, en confiant son élaboration au CSI.


                  Dans le contexte du nouveau mandat présidentiel marqué par la volonté de réussir la mise en
                  œuvre de la Politique générale de l’État articulée autour des 13 engagements ou Velirano, il
                  apparaît utile de reconfigurer la stratégie de gouvernance, compte-tenu des expériences vécues
                  et surtout des priorités du gouvernement.

                  Le présent document de la Politique Nationale de Bonne Gouvernance est l’aboutissement d’un
                  long  processus  de  réflexion  et  de  concertation  de  différents  groupes  d’acteurs  issus  de
                  l’Administration, du Parlement, d’institutions spécialisées et de la société civile. Il est articulé
                  autour de cinq (5) principales parties : (i) problématique de la gouvernance, (ii) état des lieux de
                  la  gouvernance à  Madagascar,  (iii)  axes  stratégiques  de  la  Politique  Nationale  de  Bonne
                  Gouvernance ; (iv) dispositif de mise en œuvre et de suivi –évaluation, (v) matrice des actions et
                  des indicateurs de résultats.

                  PROBLEMATIQUE DE LA GOUVERNANCE : UNE MONTEE EN PUISSANCE
                  DANS LA VIE DES ETATS


                  La démarche pour l’élaboration de la Politique Nationale de Bonne Gouvernance impose une
                  analyse du concept afin de dégager une compréhension commune de tous les acteurs concernés
                  aussi bien étatiques que non étatiques. A Madagascar, elle est, plus que jamais, portée par une
                  forte volonté politique qui la place au cœur des institutions de l’État et de toutes les politiques
                  publiques.


                  La gouvernance : un concept polysémique


                  La  littérature  sur  les  origines  et  l’étymologie  de  la  gouvernance  est  très  prolifique  d’autant
                  qu’elle émane de multiples études et de courants de pensées différents voire opposés.

                  Cette polysémie rend difficile une définition unique et stabilisée de la gouvernance.


                  La bonne gouvernance : pierre angulaire de la coopération internationale


                  Il n’existe aucune définition de la gouvernance universellement reconnue ni aucun mécanisme
                  reconnu mondialement pour déterminer si la gouvernance est « mauvaise » ou « bonne ».

                  Les approches de la gouvernance diffèrent selon qu’il s’agisse d’institutions internationales de
                  développement  ou  d’organisations  politiques.  Par  exemple,  la  Banque  mondiale  et  d’autres
                  banques  multilatérales  de  développement  considèrent  la  gouvernance  d’un  point  de  vue
                  économique  et  à  travers  le  prisme  de  la  gestion  du  secteur  public,  mettant  l’accent  sur  la
                  transparence et la responsabilisation, la réforme de la réglementation et les compétences du
                  secteur  public  et  de  son  leadership.  D’autres  organisations  s’appuyant  sur  la  collaboration
                  politique, comme les Nations Unies, la Commission européenne et le Commonwealth, mettent
                  l’accent sur la gouvernance démocratique, l’État de droit et les droits de l’homme.



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