Page 10 - SNLCCCSI 2020
P. 10

-   Au  niveau  de  la  coordination  et  de  l’harmonisation  des  appuis  internationaux  en
                         matière de LCC, les PTFs ont créé en collaboration avec la Partie Nationale un Cadre de
                         Consultation  entre  les  PTFs  au  sein  duquel  ils  échangent  avec  les  administrations
                         concernées sur les problématiques de développement à Madagascar (y compris sur la
                         LCC).

                      -   Pour  ce  qui  est  des  acquis  en  matière  de  financement  autonome  de  la  LCC,  on  a
                         observé une augmentation du financement des ILCC (BIANCO notamment).

                      -   Relativement  à  la  mobilisation  de  la  Société  Civile  dans  la  LCC,  il  est  à  noter  que
                         pendant  la  période  sous  revue,  il  a  été  observé  l’implication  de  la  SC  dans  les
                         investigations en matière de corruption et l’élaboration de leur propre plan d’actions
                         de LCC pour la période 2017-2019.


                  La mise en œuvre de la SNLCC a également connue de nombreuses limites. La création des
                  ILCC n’a pas été finalisée et, 5 PAC ainsi que l’Agence de recouvrement des avoirs illicites sont
                  toujours en attente de création. En dépit de ses nombreux points positifs, SAMIFIN a de réelles
                  difficultés à implémenter le dispositif de lutte contre le terrorisme ; les ILCC font encore face à
                  de lourdeurs dans le dispositif d’investigation. La répression des infractions pâtit de la non-
                  conformité de Madagascar à plusieurs recommandations des conventions internationales en
                  l’occurrence la CNUCC du fait de la non adoption de plusieurs lois et de la non signature de
                  plusieurs décrets. L’absence de dispositifs contraignant les PEP à déclarer leur patrimoine et à
                  mettre l’information publique à la disposition du citoyen malgache sont encore des freins à la
                  prévention  de  la  corruption.  L’absence  d’une  Stratégie  de  blanchiment  et  la  faiblesse  du
                  système de recouvrement des taxes ont également un impact négatif sur la prévention de la
                  corruption.  La  non  insertion  de  la  thématique  de  LCC  dans  les  programmes  scolaires,  la
                  faiblesse de la proportion de la population atteinte par les campagnes de sensibilisation et les
                  formats de diffusion de l’information sur la LCC ont eux aussi constitué le talon d’Achille de la
                  mise en œuvre de la SNLCC. L’harmonisation de l’intervention des PTFs en matière de LCC doit
                  encore  être  améliorée  car  dans  son  format  actuel,  le  cadre  de  concertation  n’est  pas
                  suffisamment inclusif, la rencontre de ses membres n’est pas régulière et ce cadre ne traite
                  pas spécifiquement des questions de LCC.


                  Plusieurs opportunités ont favorisé la mise en œuvre de la SNLCC tout comme le processus a
                  également souffert de nombreuses menaces. Ces opportunités sont à la fois externes (le suivi
                  de Madagascar par de nombreux organisations internationales et sous régionales, l’adhésion
                  du pays à de nombreuses conventions, la disponibilité des PTFs, etc.) et internes (l’implication
                  du secteur privé et de la société civile dans la LCC, la disponibilité/intérêt des OSC, aussi bien
                  nationales qu’internationales, etc.). S’agissant des contraintes, la mise en œuvre de la SNLCC a
                  été impactée par des contraintes d’ordre social, géographique et économique.


                  L’évaluation quantitative de la mise en œuvre de la SNLCC indique un pourcentage d’exécution
                  des lignes d’activités de 40,48% soit une évolution 1,59% par rapport à celui contenu dans le
                  rapport suivi de la période 2016-2017 publié en 2019 par le CSI qui mentionne un pourcentage
                  d’exécution de 38, 89%.


                                                           11
   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15