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Ces notes démontrent de manière directe ou indirecte le sentiment de différentes catégories
de citoyens malgaches et des observateurs internationaux sur l’état de la corruption dans le
pays.
L’IPC de Madagascar n’a cessé de baisser depuis le lancement de la mise en œuvre de la
dernière version de la SNLCC en 2015. En dépit d’une légère amélioration en 2018 (où la note
du pays est passée de 24/100 à 25 sur 100), le pays a de nouveau performé son score le plus
bas en 2019 (24/100).
S’agissant des indices du Doing Business et de Mo Ibrahim, bien qu’étant plus importants que
l’IPC, ils ne suggèrent un meilleur positionnement du pays du point de vue de la gouvernance
et du coût de la règlementation des affaires pour les entreprises malgaches. En effet, ces deux
indices sont en-deçà de la moyenne qui est de 50/100 ce qui de manière globale, indique que
le pays a encore de nombreux efforts à fournir sur ces questions.
Cette position a d’ailleurs été corroborée par les malgaches eux-mêmes ainsi que les étrangers
résidants et travaillant à Madagascar. En effet, dans le cadre de la mise à jour de la SNLCC, un
groupe de 200 malgaches (issus de l’ensemble des composantes sociales) et des expatriés
recrutés pour la plupart parmi les PTFs ont indiqué que leur perception de l’intensité de la
corruption dans le pays est évaluée à 6,5/10 soit 1,5 point au-dessus de la note qui permet de
considérer que la perception de la corruption est acceptable.
Il convient toutefois de noter qu’au-delà de la seule traduction de la persistance des pratiques
de corruption à Madagascar, ces moyennes des indicateurs de gouvernance indiquent aussi
une faible connaissance des critères d’évaluation des différents indicateurs de gouvernance
par les ILCC du pays.
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