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3.2. Diagnostic de la LCC à Madagascar
LES FACTEURS FAVORABLES LES OBSTACLES
A LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
– Inscription de la lutte contre la corruption – Fragilisation des PAC
parmi les priorités nationales (PGE) – Insuffisance des ressources allouées à la LCC ;
– Implication des partenaires techniques et – Non pérennité des ressources allouées à la LCC
financiers – Obstacles géographiques
– Vulgarisation de la SNLCC – Difficultés dans la mise en place des ILCC
– Implication de la société civile et des médias – Difficultés rencontrées dans l’internalisation
– Utilisation des réseaux sociaux comme outils de la CNUCC
de LCC – Difficulté dans l’établissement des preuves
– Existence des structures de contrôles – Manque de synergie inter sectoriel
– Consécration du principe de création des CAC – Problème d’interprétation des lois textes
dans toutes les administrations – Faible traçabilité des opérations d’exploitation
– Existence des programmes d’éducation et de des ressources naturelles
sensibilisation – Impunité
– Existence des Réseaux Honnêteté et Intégrité – Méconnaissance des rôles de structure (PAC,
(RHI) justice, SAMIFIN, CSI, etc.)
– Effectivité de certaines CAC – L’existence des pressions politiques
– Consécration du principe de création des CAC – Faible appropriation de la LCC
– Existence du BAINCO et de ses antennes
régionales
– Existence de SAMIFIN
– Existence de l’ordonnance pour le
recouvrement des avoirs illicites
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Selon l’IDH , Madagascar figure parmi les pays en difficultés sur le plan économique et social.
Cette réalité impacte les capacités du pays à lutter contre la corruption. Toutefois, le pays s’est
adapté et a développé des mécanismes pour endiguer le phénomène. Il a d’abord pris des
engagements politiques destinés à exprimer la volonté des autorités à faire de la LCC une
priorité (cela est perceptible dans la PGE). Cette position des dirigeants a suscité
l’accompagnement des PTFs qui apportent une partie importante du financement de la LCC à
Madagascar. En marge de cela, les acteurs de la LCC ont tiré parti des NTIC (les réseaux sociaux
notamment) pour dénoncer la corruption et pour protéger les témoins et des victimes du
fléau. Les NTIC ont également aidé les ILCC telles que le SAMIFIN a amélioré son dispositif de
lutte contre le LBC/FT (lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme). L’institution s’est doté d’un Système de suivi informatique du traitement des
dossiers ou Gateway, du Le système informatique du PTA de SAMIFIN ou encore du FINES
développé pour faciliter le recueil et le traitement des déclarations suspectes reçues par
SAMIFIN.
13 Bien que s’étant amélioré 0,519 contre 0,512 pour 2018, des efforts restent encore à être fournis au niveau de l’IDH de
Madagascar car dans le classement, le pays occupe la 161ème place sur 189 pays ciblés. Cf. PNUD, Rapport sur le développement
humain 2019, Au-delà des revenus, des moyens et du temps présent : les inégalités de développement humain au XXIème siècle,
p. 30.
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