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conventions de collaboration entre le SAC et les OSC ou encore l’implication de ces dernières
                  dans les activités de LCC indiquent que des efforts ont été fournis pendant la période sous
                  revue pour les amener à s’approprier et à jour le rôle qui est le leur dans la mise en œuvre de
                  la SNLCC.

                  Mais,  au-delà  de  ces  niveaux  de  collaborations,  les  rapports  de  certains  ILCC  (BIANCO  et
                  SAMIFIN)  indiquent  que  la  société  civile  (notamment  celles  impliquée  dans  la  défense  de
                  l’environnement comme le WWF) a accompagné le SAC en l’occurrence le BIANCO et le PAC
                  dans le traitement judiciaire des affaires de trafic illicite des espèces de la faune sauvage.


                  En  plus,  il  convient  de  mentionner  l’élaboration  en  2017  d’un  Plan  d’Actions  (2017-2019)
                  élaboré  par  la  Plateforme  ROHY1,  l’ONG  RAVINTSARA  et  OPITA  avec  un  financement  de
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                  l’Union Européenne . Cette activité a engagé 122 OSC engagées dans 6 régions (Antananarivo,
                  Toamasina, Fianarantsoa, Toliara, Mahajanga et Antsiranana).


                      2.2.  Les limites de la mise en œuvre de la SNLCC

                  La mise en œuvre de la SNLCC a également connu de nombreuses difficultés qui peuvent être
                  elles aussi regroupées en fonction des 7 axes d’interventions contenues dans le Document de
                  Stratégie.


                      2.2.1.  Les faiblesses institutionnelles

                  Les dispositions normatives et règlementaires en l'occurrence la loi sur les PAC avait prévu la
                  création  de  6  pôles  anti-corruption  à  raison  d'un  par  région.  Excepté  celui  de  Tananarive,
                  aucun  autre  n'est  mis  en  place.  La  Coordination  des  PAC  évoque  des  problèmes  liés  au
                  recrutement et/ou à la mise à disposition du personnel. L'échec de la mise en place du PAC de
                  Tamatave a mis en exergue toutes les difficultés auxquelles fait face le processus de création
                  des PAC : d’après les parties prenantes, on peut noter l’absence de motivation des magistrats
                  et autres personnels sollicités, crainte des représailles, etc.


                  En  dépit  des  efforts  fournis  par  le  SAC,  les  ILCC  de  Madagascar  ont  encore  des  faiblesses
                  institutionnelles qu'il va falloir corriger afin de les rendre complètement aptes à remplir les
                  missions attendues d'elles en matière de LCC. C'est par exemple le cas du SAMIFIN qui est
                  encore loin d'être techniquement conforme des aux exigences des 40 recommandations du
                  GAFI.  Cette  faiblesse  institutionnelle  ressort  d'ailleurs  au  niveau  de  la  capacité  effective  du
                  SAMIFIN  à  implémenter  le  dispositif  de  lutte  contre  le  blanchiment  des  capitaux  et  le
                  financement  du  terrorisme.  En  effet,  le  rapport  d’évaluation  mutuelle  mené  entre  2016  et
                  2018  l’a  considéré  comme  faible  dans  la  mesure  où  sur  les  11  indicateurs  d’effectivité
                  (Résultats Immédiats) notés, un seul résultat immédiat a eu la notation « modérée », les neuf
                  restants  ayant  eu  la  notation  «  faible  ».  La  notation  «  modérée  »  concerne  la  qualité,  la
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                  disponibilité et l’utilité des renseignements financiers .



                  27 Voir à ce sujet Plan Triennal des organisations de la Société Civile Malagasy en matière de lutte contre la corruption, 32p.

                  28 Cf. Rapport SAMIFIN 2018.
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