Page 84 - SNLCCCSI 2020
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les centres urbains et en l’occurrence à Antananarivo, elle est loin d’être appliquée dans les
                  administrations déconcentrées surtout dans les chefs-lieux de districts où les agents de l’État
                  ne sont pas toujours au fait de leurs missions et font tout en même temps. Cette situation a
                  pour  conséquence  de  limiter  la  responsabilisation  des  agents  et  par  conséquent  leur
                  redevabilité vis-à-vis de la qualité du service qu’ils rendent aux usagers.

                      -   Procéder à une évaluation approfondie du SAC en tant que Système afin d’accroitre
                         ses capacités de mise en œuvre de la SNLCC


                  Le  diagnostic  organisationnel  du  SAC  a  donné  de  constater  que  ce  système  peut
                  raisonnablement porter la mise en œuvre de la SNLCC. Toutefois, il a été constaté une certaine
                  disparité dans l’efficacité des organisations du SAC. En effet, le BIANCO et le SAMIFIN sont de
                  loin plus efficaces que le CSI et les PAC. Si la faiblesse des PAC tient essentiellement en ce que
                  la finalisation de leur mise en place n’est pas encore aboutie, il n’en est pas de même pour le
                  CSI qui, plus qu’un diagnostic organisationnel a besoin d’une évaluation et d’un renforcement
                  en  vue  d’une  meilleure  appropriation  de  ses  visions  et  missions  par  l’ensemble  de  son
                  personnel. De plus, cette évaluation et ce renforcement doit être appliqué au SAC en tant que
                  Système.

                      -   Renforcer le PAC par la levée des autorisations de poursuite auxquelles sont soumis
                         certains corps


                  Pendant  les  échanges  avec  les  différentes  parties  prenantes  ciblées  par  la  mission
                  d’évaluation, plusieurs d’entre elles sont revenues sur l’inégalité des citoyens malgaches face à
                  la loi. Il a été mentionné que la poursuite de certains corps pour les toutes les infractions (y
                  compris  les  cas  de  corruption)  est  soumise  à  l’autorisation  de  poursuite  de  leur  hiérarchie.
                  Selon ces parties prenantes, cette situation au mieux retarde les procédures à l’encontre de
                  ces personnes avec tous les risques que cela comporte (fuite, destruction de preuve, achats
                  des témoins, menaces, etc.) et au pire favorise l’impunité (surtout si l’autorité n’autorise pas la
                  poursuite).


                  Il a été suggéré que ce verrou soit levé afin de permettre aux juridictions en général et aux PAC
                  en particulier de poursuivre les personnes impliquées dans les infractions de corruption. Cela
                  présentera  l’avantage  de  réduire  l’impunité  et  de  renforcer  le  principe  de  l’égalité  de  tous
                  devant la loi.


                      5.3.  Recommandations d’ordre opérationnel


                  Les recommandations d’ordre opérationnel permettront d’améliorer non seulement la mise en
                  œuvre des plans d’actions de lutte contre la corruption formulées dans la SNLCC mais aussi
                  l’implémentation  des  propositions  des  acteurs  rencontrés  dans  le  cadre  des  ateliers  et
                  réunions lors de la mission d’évaluation.


                  Ces recommandations sont les suivantes :





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