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L’option préconisée par la SNLCC pour adresser convenablement la LCC à Madagascar est le
                  rapprochement des solutions aux problèmes de corruption des victimes du phénomène. Cela
                  suppose une appropriation de la LCC par le secteur public. C’est dans ce sens qu’en 2018, le
                  BIANCO a mis en place 270 CAC au niveau des services techniques déconcentrés (116) et des
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                  Collectivités Territoriales Décentralisées (154) .
                  Pendant la période sous revue, le pays a également renforcé sa visibilité du point de vue de la
                  LCC en adhérant à l’ESAAMLG (Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group) et
                  au  GABAOA  (Groupe  Anti-Blanchiment  de  l’Afrique  Orientale  et  Australe).  Cette  adhésion
                  répond  à  la  nécessité  d’intégrer  la  dynamique  régionale  et  la  cohérence  entre  pays  de  la
                  Région de l’Afrique orientale et australe, et d’améliorer ainsi la LBC/FT à Madagascar. L’un des
                  résultats de l’adhésion de Madagascar à ces instances internationales est le renforcement du
                  système national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme,
                  à travers l’évaluation mutuelle menée en collaboration avec la Banque Mondiale et l’Eastern
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                  and  Southern  Africa  Anti-Money  Laundering  Group .  Cette  visibilité  s’observe  aussi  par  la
                  reconnaissance au niveau international des instances en charge de la lutte contre la corruption
                  à Madagascar. C’est notamment le cas du SAMIFIN où cette reconnaissance s’observe à travers
                  l’approbation du rapport du SAMIFIN lors de la réunion du Conseil des Conseil des Ministres
                  des  pays  membres  de  l’ESAAMLG  qui  s’est  tenu  aux  Seychelles  le  08  septembre  2018  et
                  l’autorisation de sa publication sur le site web de l’ESAAMLG .
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                  Le renforcement des rôles et des attributions des entités de mise en œuvre de la lutte contre
                  le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (SAMIFIN) figure parmi les acquis
                  de  l’implémentation  de  la  SNLCC  à  Madagascar.  Grâce  à  cette  disposition,  SAMIFIN  a
                  désormais pour mandat d’intervenir dans les secteurs formel et informel d’une part et sur les
                  volets blanchiment des capitaux et financement du terrorisme d’autre part.


                  Une Plateforme de coopération avec les autorités nationales et organismes d’application de la
                  loi  dans  le  cadre  de  la  promotion  de  la  coopération  et  de  la  coordination  du  dispositif  de
                  LBC/FT  a  été  mise  en  place  pendant  la  période  sous  revue  en  application  de  l’objectif
                  stratégique 1 de la SNLCC. Cette Plateforme État de droit/démocratie, est une émanation du
                  Groupe de Dialogue stratégique Gouvernement/PTF.

                  La  mise  en  œuvre  coordonnée  de  la  SNLCC  à  Madagascar  a  favorisé  la  création  des  liens
                  d’échanges et de collaboration entre SAMIFIN et certaines directions spécialisées telles que la
                  Direction  des  Impôts.  Ces  liens  d’échanges  et  de  collaboration  ont  été  matérialisés  par  la
                  signature de conventions de collaboration entre ces directions et le SAMIFIN.






                  8 Cf. BIANCO, Rapport Annuel 2018, p. 14.

                  9 Cette évaluation débutée en 2016 a porté sur la conformité technique des dispositifs nationaux aux normes du Groupe d’Action
                  Financière  (GAFI)  et  l’effectivité  de  la  mise  en  œuvre  de  la  LBC/FT  à  Madagascar.  On  note  toutefois  selon  ce  rapport  que  les
                  dispositifs juridiques de Madagascar doivent encore être améliorés pour être conformes aux 40 recommandations du GAFI.

                  10 Cf. SAMIFIN, Rapport Annuel 2017, p. 17.

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