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Toutefois, la démarche du BIANCO étant essentiellement volontaire, la collaboration du
ministère organisateur du concours est nécessaire.
En matière de LCC dans les concours, le BIANCO s’efforce de mettre en place diverses mesures
nécessaires pour réduire les risques de corruption dans les concours. Avant de participer à la
sécurisation des concours, le BIANCO réalise préalablement une cartographie des risques. Puis,
une convention est signée avec le ministère sectoriel concerné dans le strict respect des
dispositions de l’Arrêté organisant le concours. Après ces préalables, l’action du BIANCO
commence avec la proposition des dispositifs de prévention de la corruption avant, pendant et
après le concours. Le BIANCO ne s’implique pas dans l’organisation pratique du concours pour
éviter d’être juge et partie en même temps mais Il vérifie que les dispositions de l’arrêté
organisant le concours sont bien respectées.
L’impact de l’action du BIANCO sur l’observation de certains concours entre 205 et 2019 reste
encore très mitigé. En effet, il est arrivé que le BIANCO ait participé à la sécurisation des
concours et qu’il y ait néanmoins eu des doléances et des plaintes au terme du processus.
C’est la raison pour laquelle le BIANCO ne s’implique pas dans la surveillance de tous les
concours et se réserve le droit de se retirer du processus s’Il constate que l’administration
organisatrice du concours utilise son label comme un prétexte pour faire croire que le
concours est exempt de corruption.
Pendant plusieurs années, le BIANCO n’a pas eu se prononcer sur l’intégrité de certains
concours. Il reconnait que l’aspect volontaire et le manque d’effectifs suffisants à assigner à la
sécurisation des concours administratifs pourrait être l’une de ses faiblesses du suivi de la
régularité des concours. L’autre faiblesse tient également en ce que les résultats de la
sécurisation des concours dépendent aussi de l’implication des administrations concernées. En
2019 cependant, le BIANCO a sécurisé 4 concours au terme desquels il n’y a pas eu de
revendication tandis que les 2 autres concours auxquels Il n’a pas contribué à la sécurisation a
entrainé les revendications et les plaintes au sein des candidats recalés, de leurs familles et
plus globalement de la population.
Toutefois, sur ce point aussi, des motivations de l’optimisme existent et résident dans la
signature de l’Arrêté n°19629/2019 portant création et organisation du Comité de Réformes
sur les concours d’entrée dans la fonction publique. La dynamique insufflée par la SNLCC n’est
pas le seul élément ayant justifié de la signature de cet Arrêté mais elle y aura contribué. En
effet, c’est dans le cadre de la mise en œuvre de la SNLCC que les manquements observés lors
des différents concours ont pu être constatées grâce notamment à l’implication de certains
organes du SAC dans la surveillance de ces concours) et les doléances des citoyens lésés ont pu
être collectées puis traitées. Cet arrêté qui institue un Comité de Réformes des concours
d’entrée à la fonction publique pose les jalons des futures réformes à mener afin de rendre
plus crédibles le processus de recrutement des agents de la fonction publique auprès des
citoyens malgaches. Pour ce faire, il a été assigné comme mission au Comité de concevoir et de
coordonner les réformes relatives aux concours administratifs, de la revue du processus ainsi
que de la standardisation et de la dématérialisation des procédures d’organisation des
concours afin de garantir la transparence, l’égalité d’accès à la fonction publique ainsi que la
fiabilité des résultats.
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