Page 78 - SNLCCCSI 2020
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• Les actions à court terme : Dans le court terme, les actions à mener dès 2020
consisteront à : (i) définir les critères illustrant la volonté politique ; (ii) élaborer une
charte de conduite politique qui aura pour objectif d’éviter de faire de la LCC un
prétexte de règlements de comptes politiques ; (iii) élaborer une liste des acquis
existant à préserver. Par la suite, un système de surveillance du respect des acquis ci-
dessus mentionnés par l’ensemble de la classe politique sera établi et appliqué. Cette
surveillance sera faite par sera faite par les institutions du SAC. Toutefois, au fur et à
mesure de leur développement, les piliers d’intégrité (en l’occurrence les OSC, les
médias indépendants, les autorités religieuses et morales, etc.) seront associés à cette
surveillance.
• Les actions à moyen terme : Elles devront se faire en parallèle aux actions immédiates
mais elles ne produiront des résultats concrets qu’à l’horizon de la mise en œuvre de
la SNLCC (soit 2025). Il s’agira dans les faits de : (i) œuvrer au changement des
paradigmes politiques en incitant les hommes intègres à s’impliquer dans la politique
afin de faciliter l’accès des personnes positives à la gestion des affaires publiques. Cela
se fera par les actions d’éducation et d’incitation ; (ii) systématiser la protection des
dénonciateurs de la corruption ; (iii) Faire de la LCC une activité citoyenne,
essentiellement non partisane et être mise au service des seuls intérêts collectifs.
N.B : Les PTFs joueront un rôle d’appui des ILCC et les Piliers d’intégrité dans le processus de
préservation des acquis obtenus et plus globalement dans la mise en œuvre de la stratégie de
gestion de la volonté politique.
Les recommandations ci-dessous formulées s’inscrivent chacune dans au moins l’une de ces
stratégies recommandées pour faciliter l’opérationnalisation de la SNLCC.
5.1. Recommandations d’ordre stratégique
Les recommandations d’ordre stratégiques sont celles qui ont pour but d’améliorer l’approche
de lutte contre la corruption actuellement utilisée et de l’adapter aux évolutions socio-
politiques, économiques, culturels et technologiques observées au cours de ces dernières
années à Madagascar. Ces recommandations sont les suivantes :
- Accélérer la démarche de basculement progressif de la délivrance du service public
vers l’e-gouvernance
L’instauration de l’e-gouvernance au-delà d’être un dispositif de facilitation du service public
est l’approche de prévention de la corruption de la corruption par excellence. En effet, elle
réduit voire élimine le contact entre l’usager (demandeur de service public) et l’agent public
(fournisseur du service public). Compte tenu des réalités du pays essentiellement faits
d’insuffisances des ressources financières et humaines, de difficulté d’accès à certaines zones,
du faible accès aux NTIC, l’e-gouvernance se fera progressivement. Elle concernera
essentiellement :
• La dématérialisation progressive de certains services les plus basics
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